top of page

Réseau de la petite enfance:

 

 

Les ateliers peuvent avoir lieu en pouponnière, dans les maisons familiales, en lien avec les CAMPS, la PMI,  dans les relais d'Assistantes Maternelles, les crêches collectives, parentales, les haltes garderies...

Tous les lieux accompagnant le tout petit.

 

Le tout petit participe dès qu'il se tient assis, variable d'un enfant à un autre.

Ces ateliers permettent la découverte sensorielle de l'enfant avec tout son corps, avec un espace de liberté, c'est à dire évoluer à son rythme dans un cadre fixe et clair.

Ainsi le tout petit pourra appréhender la trace, solliciter sa motricité, sa curiosité.

 

Auprès des professionnels, il est intéressant d'échanger sur le développement de l'enfant à travers l'activité.

Egalement de prendre conscience que l'autonomie de l'enfant est sollicitée à tout âge, la posture de l'adulte accompagnant y est pour beaucoup.  

La faculté critique (la reconsidération d'une connaissance) de l'individu s'élabore tout au long de sa vie, et cela dès son plus jeune âge. Elle permet à la personne d'acquérir de l'autonomie, de faire des choix, de prendre des décisions qui lui correspondent, en fonction de ses valeurs, de ses goûts, d'être en accord avec lui-même.

Pour cela, l'adulte au sein des ateliers est amené à utiliser d'autres expressions que "c'est beau", "ce n'est pas grave", "Attention, tu vas tomber".

 

"C'est beau":

-Le "beau" est un jugement, une affirmation de soi. Suivre le "beau" de quelqu'un d'autre pose des questions sur la réelle affirmation de soi.

Dire à un enfant que ce qu'il fait est beau c'est lui imposer une vision du beau. C'est amener l'enfant à faire des choses pour faire plaisir à l'adulte.

En extrapôlant, plus tard en tant qu'adulte, c'est choisir un métier pour faire plaisir à un parent par exemple, ou se marier à une personne en étant dans le même schéma.

Le tout petit n'est absolument pas dans la recherche du beau de toute façon. Ne pas oublier que l'art plastique est une expression. La couleur, l'espace utilisé, les formes font partie de l'expression. Quand un enfant demande si c'est bon ce qu'il fait cela me donne toujours mal au ventre. Si l'enfant fait en fonction de lui-même et non en fonction de l'adulte, c'est parfait! Il exprime plastiquement ce qu'il a à dire!

Ainsi, en atelier, il est préférable de décrire le plus objectivement possible ce que nous voyons: comme les couleurs, les dégradés, les gestes de l'enfant, sont-ils rapides, lents, avec de l'amplitude. 

Le soin que nous prenons à décrire valorise davantage que de lancer un "oh c'est beau!". L'enfant décidera ainsi quand il sera prêt à trouver sa réalisation finie belle ou non, l'espace qu'il utilise sur la feuille.

Veuillez oublier les "il reste de la place sur la feuille" ou "prends une autre couleur", ou "vas-y fait après il sera trop tard"! Ils prennent ce qu'ils ont à prendre! Certains enfants ont besoin d'observer avant de faire, respectons-le.

 

"Ce n'est pas grave"

L'adulte par cette phrase tente de rassurer l'enfant, mais en analysant plus en profondeur, c'est à très court terme... 

Prenons une situation concrète:

un enfant, interpelle l'adulte d'un regard inquiet en tendant ces petites mains décorées de peinture.

Bien souvent la réaction de l'adulte, afin de rassurer l'enfant est de lui répondre "ce n'est pas grave, on les lavera après, ici tu peux te salir".

Le cerveau est ainsi fait que l'enfant entend le mot "grave", "laver", "après" "salir".

Quelque chose de grave, il faut laver, le mot "après" enlève de "l'ici et maintenant "et le mot "salir" connote négativement le moment.

Si nous disons à l'enfant que c'est qu'il se passe avec ses mains semblent très important pour lui, et lui demander si la sensation est froide, ou gluante... de cette façon l'enfant est ancré dans l'ici et maintenant, nourrit de nouveau vocabulaire afin de comprendre ce qu'il vit avec son propre regard.

Donnons aux enfants le moyen de se sécuriser par eux-mêmes sous le regard bienveillant de l'adulte. 

 

"Attention, tu vas tomber"

Remplaçons cette phrase par: "sois vigilant, le sol est glissant", voyez la différence de regard transmise à l'enfant.

Dans la première, il y a davantage de menace et manque de confiance dans les capacités de l'enfant, alors que dans la deuxième on invite l'enfant à faire appel à ses aptitudes amenant moins de stress.

Et si nous remarquons que le petit marcheur ne met rien en place et nous parait se mettre en danger, alors proposons lui de se mettre à quatre pattes afin d'évoluer à son rythme sur l'espace de peinture.

 

Rappelons que dans ces ateliers, la peinture est très présente, ce qui peut être une grande épreuve pour les professionnels, habitués à ce que la propreté soit un garant d'un certain professionnalisme, ou le lien avec leur propre histoire.

La trace de peinture est davantage une tâche, avec tout le sens lourd du mot "tâche".

Ces ateliers ne sont pas de tout repos pour les adultes. Le lâcher prise est largement testé, ainsi que sa capacité à prendre le temps d'observer l'enfant évoluer à son rythme, d'accepter que celui ci fasse ou ne fasse pas,  touche ou ne  touche pas... d'où l'intérêt de prendre un temps au préalable avec les professionnels uniquement.

 

© 2023 by Name of Site. Proudly created with Wix.com

bottom of page