Dans les écoles:

Arts plastiques à l’école, en coin permanent…

 

 

Pourquoi un coin permanent:

La continuité et la cohérence pédagogiques dans le temps apportent à l’enfant une sécurité, mais aussi une possibilité d’aventure.

Les recherches s’enrichissent d’une semaine à l’autre, la confiance s’accroit, la curiosité s’aiguise!

 

Ce coin doit avoir un cadre très clair, afin que les règles soient accessibles et fixes pour les enfants, ainsi la liberté d’expression sera possible et le "bazar" moins possible, évitant ainsi le découragement de l’adulte et permettant ainsi à l’enfant de s’inscrire positivement dans cet espace,  de trouver le matériel par lui-même, de le choisir, puis de le ranger nettoyer à la fin

 

Plusieurs points sont à questionner (la liste est non exhaustive!)

 

-Les techniques possibles selon le budget, la recup', l'espace (si l'espace est restreint, peut-être favoriser les techniques sèches, et faire les autres techniques en grand groupe, cela sera plus facile car les enfants auront l'habitude d'être en autonomie et responsabilisés.

-Accèder à ce "coin permanent":Temps de respiration avant de s’installer dans l’espace afin que l'enfant s'y installe posément (travail en amont? A Vancouver, au canada, le retour sur soi est institué dans toutes les écoles, les retours sont très positifs autant sur les résultats scolaires, mais sur l'entente entre les personnes!)

-définir le nombre d’enfants (en fonction de l'espace, des techniques possibles)

-chaque objet doit avoir sa place de rangement et une utilisation claire pour les enfants (pictogramme...)

-Supports de différentes tailles possibles avec différents positionnements du corps envisageables

-Fréquence (limitée ou non, sachant que certains enfants peuvent avoir une période où ils viendront souvent… quel est le niveau d’acception de l’adulte, observer ce que cela procure chez l’enfant, avant et après, avec les autres, sur son travail en classe…)

-Comment faire sécher les réalisations si besoin

-La protection des vêtements, cela ne doit pas être un frein

-La valorisation des productions

 

L’adulte doit être vigilant sur son regard et les termes employés:

éviter « c’est beau » ou « pas beau », favoriser la description objective, ainsi vous prenez réellement en compte la réalisation de l’enfant et vous enrichissez son vocabulaire. L’intérêt n’est pas de vous plaire de toute façon.

« il reste de la place sur ta feuille » (excepté s’il y avait une contrainte de remplissage)

« qu’est ce que tu as voulu dessiner »

« c’est pas grave », décrire la situation, à l’enfant de trouver si cela est grave ou non, son sentiment est ainsi respecté, et l’enfant est ainsi autonome pour se rassurer, la présence de l’adulte décrivant objectivement les faits suffit.

Si un enfant n’aime pas sa réalisation, travailler avec lui sur le pourquoi, qu’il puisse affiner sa faculté critique et de goût, et de retravailler sa réalisation sur ce qu’il n’aime pas (l’adulte doit être au clair sur ses goûts à lui, ils ne doivent pas influencer ceux de l’enfant)

 

 

 

Quelques propositions pour l'espace arts plastiques:

Il est intéressant de commencer par une période d’expérimentations avec les matériaux.

 

En maternelle, favoriser la peinture avec différentes textures et couleurs. (primaires et secondaires, peut-être intégrer les couleurs secondaires dans un second temps, avec visible un cercle chromatique simplifié) pour la curiosité du toucher, ce que l’on aime, ce que l’on aime moins, ou pas. Voir chaud, tiède, froid.

 

Tout d’abord, l’observation des couleurs primaires: rouge magenta, bleu cyan et jaune primaire.

La consigne pourrait être de trouver le plus d’effets colorés, plus le blanc et le noir.

 

-Pierres posées, amenées par les enfants: choisir une et dessiner dessus en fonction de ce que la forme nous inspire. Une pierre qui pourrait suivre toute l’année l’enfant.

Elles pourraient être toutes posées dans la classe, et selon les periodes de l’année, leur faire un décor différent?

 

-Calligraphie du monde entier, s’amuser à inventer, avec différents outils. Cela détourne l’écriture, mais contribue dans le ludique à la motricité fine, donner de l’intérêt à l’écriture et de travailler son imagination.

 

-Boite avec des mots écrits dessus: réaliser une composition en piochant plusieurs mots et faire un dessin représentant les différents sujets dans une composition. Plus difficile piocher un mot, le dessiner, en piochant ensuite un nouveau etc… Travail d’imagination. en lien avec l’expression écrite?

 

-Faire un gribouillage les yeux fermés et ensuite rouvrir les yeux et trouver une forme figurative (pas de peur de la page blanche pour les plus grands

 

-Différentes techniques selon les artistes: inviter les enfants et les mettre en lien avec des émotions: pointillisme, touches de van gogh, nature morte e la peinture hollandaise.

 

-Mettre à disposition des reproductions de peinture, bien protégées, permettant la manipulation en toute circonstance, peut-être même peindre dessus.

 

-Miroir: se peindre dans le miroir, et faire un transfert sur une feuille blanche

 

 

Pensez à regarder des oeuvres en groupe:

l’adulte doit savoir de quoi il retourne, l’époque, significations, techniques…. mais ne pas chercher à tout dire, attendre, entendre ce que disent les enfants, leurs associations d’idées, leurs questions, au fur et à mesure donner des éléments. La curiosité est plus importante que la connaissance. Plus ils seront curieux plus ils auront envie de savoir, si nous leur donnons tous les informations, ils ne seront là que pour "gober", l’intérêt n’y ne sera pas. 

A travers une oeuvre, orienter sur les ressentis des personnages s’il y en a sur la peinture (empathie).